De la chasse comme privilège royal et seigneurial à l’ouverture de cette pratique à la Révolution puis tout au long du XIXe siècle, l’exposition retrace l’histoire de ces chasses si diverses, pratiquées par les seigneurs de Champlitte, mais aussi dans tout le pays. Que l’on chasse pour se divertir ou pour manger, le chasseur sachant chasser, aristocrate ou braconnier, acquiert aussi une connaissance intime de la faune, dont témoignent œuvres et traités de chasse.

Les salons du château invitent le visiteur à découvrir ce qui est, aux XVIIe et XVIIIe siècles à la fois école de la guerre et « plaisir des champs ». Les salles d’arts et traditions populaires invitent, elles, à un parcours dans les chasses bourgeoises et populaires des XIXe et XXe siècles, où le notable, le garde-chasse et le braconnier sont des figures incontournables. Qui part à la chasse… n’est pas forcément celui qu’on pense.

Tout au long de la visite, des films d’animation et des œuvres contemporaines initient un dialogue espiègle et poétique avec les collections permanentes et interrogent le visiteur sur une pratique autrefois répandue,

mais qui soulève aujourd’hui de nombreux débats. Animaux moqueurs ou majestueux, pièges incongrus, créatures aux confins de l’homme et de la bête, se sont glissés au milieu des meubles paysans et des outils des artisans pour créer un jeu de piste inattendu, véritable chassé-croisé artistique.

Œuvres de Julien Salaud, Françoise Pétrovitch, Ghyslain Bertholon, Lionel Sabatté, Suzanne Husky, Isabelle Levenez, Benoît Huot, Clara Perreaut, Christian Gonzenbach, Eunji Peignard, Pii…