La forêt
Dans l’imaginaire, les sous-bois sont perçus comme un environnement hostile. Sombres et denses, ils constituent pour certains animaux - comme les sangliers et les loups - un habitat idéal. Pour Eva Jospin (diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris) le fond des bois est également révélateur des peurs enfantines. La Forêt, installation issue de la série éponyme, est une plongée au cœur de l‘inconscient. Hauts de plus de 2,50 m, les quatre panneaux de carton et de bois s’associent afin de créer un paysage forestier fragile. La Forêt est comparable à un travail d’« orfèvrerie ».
Les troncs, branches et brindilles sont ciselés dans un matériau frustre, le carton ondulé. Cette matière, évocation des thèmes du recyclage et de la déforestation, inscrit le travail d’Eva Jospin dans le discours écologique. Malgré son apparente simplicité, l’installation est symbolique de la nature humaine et de sa relation à son milieu.