Le bon pasteur
Une parabole de l’Evangile de saint Luc (15 : 3-7) présente le Christ comme le Bon Pasteur qui veille sur son troupeau. Dans les premiers temps de l’Eglise, le Christ est d’ailleurs le plus souvent représenté jeune, imberbe, tenant la brebis perdue sur ses épaules. Sur cette représentation, il écrase de son pied la tête du loup. Depuis le Moyen-Age, l’animal est associé au démon. Il est en effet considéré comme le dévoreur de l’agneau, symbole christique. A cette époque, la déforestation et les guerres poussent le loup à devenir plus agressif face aux hommes et aux animaux d’élevage.
Cette représentation du Bon Berger piétinant la tête du loup peut être rapprochée de celle de la femme de l’Apocalypse (la Vierge Marie) se tenant debout sur un croissant de lune, couronnée d’étoiles et écrasant du pied le serpent. Le sculpteur donne au Christ une expression de soumission empreinte d’espérance et de spiritualité. Ignaz Lengelacher travaille indifféremment le bois, la pierre et le stuc. D’abord actif en Moravie (partie orientale de l’actuelle République Tchèque) entre 1725 et 1750, il travaille pour l’évêque de Styrie à partir de 1750. Il termine sa carrière à la cour de Karl Friedrich, à Bade.