Diane et Actéon
Le XVIe siècle est marqué par une redécouverte de la littérature et de l’art antique. Le mythe de Diane et Actéon, issu du livre III des Métamorphoses d’Ovide (Iersiècle après J.-C.), est une source d’inspiration majeure. Au cours d’une chasse, le jeune Actéon surprend la déesse Diane et ses suivantes au bain. Il est puni de sa curiosité, changé en cerf avant d’être dévoré par ses propres chiens. Cette tapisserie reprend une composition d’un disciple de Raphaël, Luca Penni (1504 ? – 1556 ou 1557). Au centre, Diane se tient dans un bassin d’où elle asperge l’indiscret.
Actéon est figuré en cours de transformation : il arbore un riche pourpoint comme les affectionnent les gens de qualité à la Renaissance, mais il porte déjà les bois et les traits du cerf. Il est entouré de ses chiens et de ses compagnons de chasse, armés d’épieux. L’esthétique de la scène (architecture, costumes, ornements…) est caractéristique de l’art maniériste tel qu’il se développe durant la seconde moitié du XVIe siècle.