Car c’est précisément au moment où cet art connaît ses plus grandes évolutions qu’apparaissent les effigies animales individualisées, autonomes pour certaines d’entre elles. Dans leur quête d’individuation, dans la construction de leur propre image, les êtres humains ont en effet éprouvé le besoin de se définir par rapport aux autres êtres vivants, aux animaux en particulier. La conception humaniste de l’ordre et de la hiérarchie des êtres vivants sera au cœur des échanges, en particulier la question du rang que les hommes de la première modernité ont souhaité occuper au sein de la nature. Les interventions définiront les critères permettant de penser et de caractériser la notion de portrait animal à la Renaissance, entre science et idéalisation. La problématique de l’animal comme modèle pour l’homme sera envisagée à l’aune de la théologie, de la philosophie, de la littérature, de l’héraldique et de la physiognomonie, avec une attention particulière pour les doubles effigies figurant humain et animal, les autoportraits en animal et les animaux fantasmés, exotiques ou merveilleux.