mercredi 26 juin 2019 ↦ À 19h30
L’animalité qui vient
Alors qu’aux mirages transhumanistes s’oppose l’enjeu de plus en plus palpable de survivre dans les ruines, les œuvres de Jean Rolin et d’Antoine Volodine le disent chacune à leur manière, l’humain qui vient ne peut pas être dissocié de l’animal – traquet kurde ou blatte apatride – et des autres vivants comme les herbes folles qu’il emmène avec lui dans son « terminus radieux ». On peut, pour le penser, puiser dans l’énergie drolatique et aventureuse qui se dégage des romans et des chroniques à l’écologie iconoclaste de Jean Rolin, ou dans l’intensité de parole qui meut les personnages errant dans les villes suintantes, les savanes irradiées ou les entremondes des romans d’Antoine Volodine et de ses nombreux avatars. Une soirée proposée par la Revue Billebaude et Anne Simon dans le cadre des groupes de recherche « Animots » et « L’humain qui vient », en collaboration avec Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains.