mardi 16 avril 2019 ↦ de 9h à 17h
Plus vif que mort !
Si les animaux habitent l’imaginaire des hommes, ils peuplent également les institutions culturelles, tantôt considérés comme des créatures « nuisibles », tantôt valorisés comme objets de collection ou supports de création artistique. La présence d’animaux vivants dans le cadre de lieux patrimoniaux a souvent été approchée sous l’angle unique de la nuisance, et ce au détriment d’une analyse plus vaste de leur cohabitation avec les visiteurs et les professionnels du patrimoine.
De cette rencontre entre le naturel et le culturel, entre le vivant et le patrimonial, naît une relation complexe qui pose de nombreuses questions pratiques, éthiques et philosophiques. Quelle est la place de l’animal vivant dans ce contexte et son rôle dans l’évolution des politiques culturelles ? Comment les pratiques professionnelles de conservation et d’exposition intègrent-elles sa présence, voire en tirent profit ? Ces question-nements invitent à envisager de nouvelles formes d’interactions avec l’animal. En dépassant le simple rapport d’éradication ou de valorisation touristique et génétique, il s’agira de s’intéresser à la relation quasi symbiotique qui lie l’homme à l’animal au sein d’espaces patrimoniaux perçus comme autant d’écosystèmes vivants.