Rendez-vous

jeudi 20 mars 2025 ↦ 19h00

Quel équilibre entre forêts et grands ongulés face au changement climatique et environnemental ?

Retour d’expérience de deux forêts emblématiques : Chantilly et Belval.
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Dans le cadre du Festival « Forêts en scène » de l’Office national des forêts (ONF), la Fondation François Sommer, partenaire de l’évènement, organise sa 8ème rencontre Homme-Nature "Quel équilibre entre forêts et grands ongulés face au changement climatique et environnemental ? Retour d’expérience de deux forêts emblématiques : Chantilly et Belval". Rendez-vous jeudi 20 mars dans l’auditorium Jacqueline Sommer au musée de la Chasse et de la Nature (Paris, 3e). Réservation gratuite, mais obligatoire. 

Réservez votre place en présentiel (gratuit et obligatoire, auditorium Jacqueline Sommer)

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On parle peu du changement climatique selon le prisme de l’équilibre entre la forêt et le grand gibier ! Quelles solutions adoptent les forestiers pour une meilleure résilience des forêts dans un contexte de populations importantes et parfois de surpopulations de cerfs, chevreuils et sangliers ?

 

Autour de deux espaces naturels emblématiques – Domaine de Belval (1050 ha, Fondation François Sommer) et forêt du château de Chantilly (6344 ha, Institut de France), venez assister à une passionnante rencontre-débat entre ces chercheurs et gestionnaires forestiers :

 

  • Vincent Boulanger, chargé de recherche et de développement à l’ONF et docteur en biologie végétale et forestière.
  • David Pierrard, responsable de l’Ecole et Domaine de Belval de la Fondation François Sommer.
  • Sylvain Pillon, ingénieur et chef de projet environnement équilibre forêt-gibier au CNPF.
  • Christophe Launay, directeur technique forêt et chasse de la forêt du château de Chantilly (Institut de France).
  • Nicolas Viovy, directeur de recherche au Laboratoire des sciences, du climat et de l’environnement (CEA).

 

Une rencontre-débat animée par Anthony Laurent, journaliste environnement (Environnement Magazine, Médiapart...). 


Au programme de cette 8ème rencontre Homme-Nature…

Entre sécheresse et incendies, mais également scolytes, chalarose, mais aussi du fait de populations importantes de grands ongulés, les forêts peuvent souffrir ! Un chiffre, un seul. Depuis 2018, plus de 300 000 hectares de forêts publiques ont subi un taux de mortalité inédit, selon l’ONF, établissement public gérant ¼ des surfaces forestières en France, celles de l’Etat et des collectivités territoriales. Et quid de la forêt privée, soit 75% des surfaces forestières ?

 

Pour tenter de dresser un état des lieux, cette rencontre fait appel à des experts et des scientifiques qui nous alertent : le temps d’adaptation des forêts n’est pas assez rapide eu égard aux scénarios d’augmentation des températures établis par le GIEC . « La terre a déjà traversé de grands changements climatiques sur plusieurs dizaines ou centaines de milliers d’années. Actuellement, nous vivons un bouleversement provoqué par les activités humaines sur moins d’une génération », rappelle le chercheur Nicolas Viouvy. Comment les aider à s’adapter ? Est-ce encore possible ? La question est primordiale : en France, les poumons verts recouvrent plus de 32% du territoire et absorbent environ 10 % de nos émissions annuelles de CO2.

 

Les acteurs de la filière forêt-bois se trouvent à la croisée d’enjeux écologiques et économiques inédits. Que doivent-ils faire ? Quels sont les outils à leur disposition ? « D’une part, nous devons accompagner l'accélération du renouvellement des forêts et replanter pour aider la forêt à s’adapter. D’autre part, les populations d’ongulés n’ont jamais été aussi élevées. C’est un effet de ciseau ! » déplore Sylvain Pillon du CNPF, établissement public en charge de la gestion durable des forêts privées.

 

Ces dernières années, la notion d’équilibre forêts-ongulés émerge, comme indicateur et outil de pilotage. Où se situe l’équilibre ? Comment le mesurer ? Entre 2021 et 2023, le plan de relance de l’Etat, sur son volet forestier, a permis de planter 58 millions d’arbres afin d’accompagner les forêts dans le changement climatique. Budget : plus de 200 millions d’euros, selon le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

 

Or, en cas de surpopulation, les ongulés ont un impact sur les jeunes arbres. « Ils peuvent détruire des plantations, compromettre le renouvellement de peuplements forestiers et appauvrir la diversité des essences, nécessaires à une meilleure résilience de la forêt », résume Vincent Boulanger de l’ONF. Cela oblige aujourd’hui les forestiers à grillager et poser des gaines autour des jeunes plants, très souvent. Le surcoût est estimé en moyenne entre de 30 à 60% du coût de la plantation. Est-ce la seule solution pour les forestiers ?

 

A Chantilly par exemple, forêt au cœur de cette rencontre-débat et majoritairement composée de feuillus, « les dépérissements, notamment liés aux hannetons, nous ont obligés à vendre en trois ans l’équivalent de plus de dix ans de récoltes de bois », met en perspective Christophe Launay. Il a fallu replanter pour aider la forêt à s’adapter, mais « encore faut-il que les plants poussent sans se faire manger par la faune sauvage ». Ainsi près de 90 km de grillages ont dû être posés dans cette forêt pour la protéger des ongulés.

 

Même à Belval, espace naturel de 1050 hectares situé dans le très favorable climat ardennais, la Fondation François Sommer anticipe pour les générations futures. « Ce n’est pas à la forêt de s’adapter à l’industrie. Sachons nous placer dans une démarche pragmatique face aux difficultés liées au changement climatique, ayons confiance en l’écosystème forestier et agissons concrètement pour accompagner la résilience de la forêt. », affirme David Pierrard de l’Ecole et Domaine de Belval. 

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